Книжная полка Сохранить
Размер шрифта:
А
А
А
|  Шрифт:
Arial
Times
|  Интервал:
Стандартный
Средний
Большой
|  Цвет сайта:
Ц
Ц
Ц
Ц
Ц

Жерминаль / Germinal

Книга для чтения на французском языке
Покупка
Новинка
Артикул: 850703.01.99
Доступ онлайн
350 ₽
В корзину
Эмиль Золя — французский писатель, публицист, теоретик литературы и политический деятель, один из крупнейших представителей реализма. Роман «Жерминаль» — один из документов эпохи цикла «Ругон-Маккары». Герои романа — шахтеры на рудниках северной Франции, которые требуют лучших условий труда. Автор описывает реальность забастовки, на которую толкают рабочих изнурительный труд и нищета. Но даже в этих нечеловеческих условиях герои борются за свои идеалы и любовь.
Золя, Э. Жерминаль / Germinal : книга для чтения на французском языке : художественная литература / Э. Золя. - Санкт-Петербург : КАРО, 2024. - 480 с. - (Littérature classique). - ISBN 978-5-9925-1472-8. - Текст : электронный. - URL: https://znanium.ru/catalog/product/2189056 (дата обращения: 27.12.2024). – Режим доступа: по подписке.
Фрагмент текстового слоя документа размещен для индексирующих роботов
ÉMILE ZOLA
GERMINAL
Комментарии,  словарь  Л. В. Никулиной


УДК 372.881.113.31
ББК 81.2 Фр-93
	
 З81
З81
Золя, Эмиль.
Жерминаль : Книга для чтения на французском языке / Э.  Золя.  – Санкт-Петербург : 
КАРО, 2024. – 480 с. – (Littérature classique).
ISBN 978-5-9925-1472-8.
Эмиль Золя — французский писатель, публицист, теоретик литературы и политический 
деятель, один из крупнейших представителей 
реализма. 
Роман «Жерминаль» — один из документов 
эпохи цикла «Ругон-Маккары». Герои романа — шахтеры на рудниках северной Франции, 
которые требуют лучших условий труда. Автор 
описывает реальность забастовки, на которую 
толкают рабочих изнурительный труд и нищета. Но даже в этих нечеловеческих условиях 
герои борются за свои идеалы и любовь.
УДК  372.881.113.31 
ББК 81.2 Фр-93
© Антология, 2024
© КАРО, 2024
ISBN 978-5-9925-1472-8


PREMIÈRE PARTIE

 	

Dans la plaine rase, sous la nuit sans étoiles, d’une obscurité
et d’une épaisseur d’encre, un homme suivait seul la grande route
de Marchiennes à Montsou, dix kilomètres de pavé coupant tout
droit, à travers les champs de betteraves. Devant lui, il ne voyait
même pas le sol noir, et il n’avait la sensation de l’immense
horizon plat que par les souffles du vent de mars, des rafales
larges comme sur une mer, glacées d’avoir balayé des lieues de
marais et de terres nues. Aucune ombre d’arbre ne tachait le ciel,
le pavé se déroulait avec la rectitude d’une jetée, au milieu de
l’embrun aveuglant des ténèbres.
L’homme était parti de Marchiennes vers deux heures. Il
marchait d’un pas allongé, grelottant sous le coton aminci de sa
veste et de son pantalon de velours. Un petit paquet, noué dans
un mouchoir à carreaux, le gênait beaucoup; et il le serrait contre
ses flancs, tantôt d’un coude, tantôt de l’autre, pour glisser au
fond de ses poches les deux mains à la fois, des mains gourdes
que les lanières du vent d’est faisaient saigner. Une seule idée
occupait sa tête vide d’ouvrier sans travail et sans gîte, l’espoir
que le froid serait moins vif après le lever du jour. Depuis une
heure, il avançait ainsi, lorsque sur la gauche à deux kilomètres de
Montsou, il aperçut des feux rouges, trois brasiers brûlant au
plein air, et comme suspendus. D’abord, il hésita, pris de crainte;
puis, il ne put résister au besoin douloureux de se chauffer un
instant les mains.
 


 	
Un chemin creux s’enfonçait. Tout disparut. L’homme avait à
droite une palissade, quelque mur de grosses planches fermant une
voie ferrée; tandis qu’un talus d’herbe s’élevait à gauche, surmonté
de pignons confus, d’une vision de village aux toitures basses et
uniformes.
Il fit environ deux cents pas. Brusquement, à un coude du chemin,
les feux reparurent près de lui, sans qu’il comprît davantage comment
ils brûlaient si haut dans le ciel mort, pareils à des lunes fumeuses.
Mais, au ras du sol, un autre spectacle venait de l’arrêter. C’était
une masse lourde, un tas écrasé de constructions, d’où se dressait la
silhouette d’une cheminée d’usine; de rares lueurs sortaient des
fenêtres encrassées, cinq ou six lanternes tristes étaient pendues
dehors, à des charpentes dont les bois noircis alignaient vaguement
des profils de tréteaux gigantesques; et, de cette apparition
fantastique, noyée de nuit et de fumée, une seule voix montait, la
respiration grosse et longue d’un échappement de vapeur, qu’on ne
voyait point.
 Alors, l’homme reconnut une fosse. Il fut repris de honte: à
quoi bon? il n’y aurait pas de travail. Au lieu de se diriger vers les
bâtiments, il se risqua enfin à gravir le terri sur lequel brûlaient les
trois feux de houille, dans des corbeilles de fonte, pour éclairer et
réchauffer la besogne. Les ouvriers de la coupe à terre avaient dû
travailler tard, on sortait encore les débris inutiles. Maintenant, il
entendait les moulineurs pousser les trains sur les tréteaux, il
distinguait des ombres vivantes culbutant les berlines, près de
chaque feu.
 – Bonjour, dit-il en s’approchant d’une des corbeilles.
 Tournant le dos au brasier, le charretier était debout, un vieillard
vêtu d’un tricot de laine violette, coiffé d’une casquette en poil de
lapin; pendant que son cheval, un gros cheval jaune, attendait, dans
une immobilité de pierre, qu’on eût vidé les six berlines montées par
lui. Le manoeuvre employé au culbuteur, un gaillard roux et efflanqué,
=



 	
ne se pressait guère, pesait sur le levier d’une main endormie. Et, làhaut, le vent redoublait, une bise glaciale, dont les grandes haleines
régulières passaient comme des coups de faux.
 – Bonjour, répondit le vieux.
 Un silence se fit. L’homme, qui se sentait regardé d’un oeil
méfiant, dit son nom tout de suite.
 – Je me nomme Étienne Lantier, je suis machineur... Il n’y a pas
de travail ici?
 Les flammes l’éclairaient, il devait avoir vingt et un ans, très
brun, joli homme, l’air fort malgré ses membres menus.
 Rassuré, le charretier hochait la tête.
 – Du travail pour un machineur, non, non... Il s’en est encore
présenté deux hier. Il n’y a rien.
 Une rafale leur coupa la parole. Puis, Étienne demanda, en
montrant le tas sombre des constructions, au pied du terri:
 – C’est une fosse, n’est-ce pas?
 Le vieux, cette fois, ne put répondre. Un violent accès de toux
l’étranglait. Enfin, il cracha, et son crachat, sur le sol empourpré,
laissa une tache noire.
 – Oui, une fosse, le Voreux... Tenez! le coron est tout près.
 A son tour, de son bras tendu, il désignait dans la nuit le village
dont le jeune homme avait deviné les toitures. Mais les six berlines
étaient vides, il les suivit sans un claquement de fouet, les jambes
raidies par des rhumatismes; tandis que le gros cheval jaune repartait
tout seul, tirait pesamment entre les rails, sous une nouvelle
bourrasque, qui lui hérissait le poil.
 Le Voreux, à présent, sortait du rêve. Étienne, qui s’oubliait
devant le brasier à chauffer ses pauvres mains saignantes, regardait,
retrouvait chaque partie de la fosse, le hangar goudronné du criblage,
le beffroi du puits, la vaste chambre de la machine d’extraction, la
tourelle carrée de la pompe d’épuisement. Cette fosse, tassée au
fond d’un creux, avec ses constructions trapues de briques, dressant



 	
sa cheminée comme une corne menaçante, lui semblait avoir un air
mauvais de bête goulue, accroupie là pour manger le monde. Tout
en l’examinant, il songeait à lui, à son existence de vagabond, depuis
huit jours qu’il cherchait une place; il se revoyait dans son atelier
du chemin de fer, giflant son chef, chassé de Lille, chassé de partout;
le samedi, il était arrivé à Marchiennes, où l’on disait qu’il y avait
du travail, aux Forges; et rien, ni aux Forges, ni chez Sonneville, il
avait dû passer le dimanche caché sous les bois d’un chantier de
charronnage, dont le surveillant venait de l’expulser, à deux heures
de la nuit. Rien, plus un sou, pas même une croûte: qu’allait-il
faire ainsi par les chemins, sans but, ne sachant seulement où
s’abriter contre la bise? Oui, c’était bien une fosse, les rares
lanternes éclairaient le carreau, une porte brusquement ouverte lui
avait permis d’entrevoir les foyers des générateurs, dans une clarté
vive. Il s’expliquait jusqu’à l’échappement de la pompe, cette
respiration grosse et longue, soufflant sans relâche, qui était comme
l’haleine engorgée du monstre.
 Le manoeuvre du culbuteur, gonflant le dos, n’avait pas même
levé les yeux sur Étienne, et celui-ci allait ramasser son petit paquet
tombé à terre, lorsqu’un accès de toux annonça le retour du charretier.
Lentement, on le vit sortir de l’ombre, suivi du cheval jaune, qui
montait six nouvelles berlines pleines.
 – Il y a des fabriques à Montsou? demanda le jeune homme.
 Le vieux cracha noir, puis répondit dans le vent:
 – Oh! ce ne sont pas les fabriques qui manquent. Fallait voir
ça, il y a trois ou quatre ans! Tout ronflait, on ne pouvait trouver
des hommes, jamais on n’avait tant gagné... Et voilà qu’on se
remet à se serrer le ventre. Une vraie pitié dans le pays, on renvoie
le monde, les ateliers ferment les uns après les autres... Ce n’est
peut-être pas la faute de l’empereur; mais pourquoi va-t-il se battre
en Amérique? Sans compter que les bêtes meurent du choléra,
comme les gens.
!



 	
 Alors, en courtes phrases, l’haleine coupée, tous deux
continuèrent à se plaindre. Étienne racontait ses courses inutiles
depuis une semaine; il fallait donc crever de faim? bientôt les routes
seraient pleines de mendiants. Oui, disait le vieillard, ça finirait par
mal tourner, car il n’était pas Dieu permis de jeter tant de chrétiens
à la rue.
 – On n’a pas de la viande tous les jours.
 – Encore si l’on avait du pain!
 – C’est vrai, si l’on avait du pain seulement!
 Leurs voix se perdaient, des bourrasques emportaient les mots
dans un hurlement mélancolique.
 – Tenez! reprit très haut le charretier en se tournant vers le
midi, Montsou est là...
 Et, de sa main tendue de nouveau, il désigna dans les ténèbres
des points invisibles, à mesure qu’il les nommait. Là-bas, à Montsou,
la sucrerie Fauvelle marchait encore, mais la sucrerie Hoton venait
de réduire son personnel, il n’y avait guère que la minoterie Dutilleul
et la corderie Bleuze pour les câbles de mine, qui tinssent le coup.
Puis, d’un geste large, il indiqua, au nord, toute une moitié de
l’horizon: les ateliers de construction Sonneville n’avaient pas reçu
les deux tiers de leurs commandes habituelles; sur les trois hauts
fourneaux des Forges de Marchiennes, deux seulement étaient
allumés; enfin, à la verrerie Gagebois, une grève menaçait, car on
parlait d’une réduction de salaire.
 – Je sais, je sais, répétait le jeune homme à chaque indication.
J’en viens.
 – Nous autres, ça va jusqu’à présent, ajouta le charretier. Les
fosses ont pourtant diminué leur extraction. Et regardez, en face, à
la Victoire, il n’y a aussi que deux batteries de fours à coke qui
flambent.
 Il cracha, il repartit derrière son cheval somnolent, après l’avoir
attelé aux berlines vides.
#


 	
 – Vous êtes peut-être de la Belgique? reprit derrière Étienne le
charretier, qui était revenu.
 Cette fois, il n’amenait que trois berlines. On pouvait toujours
culbuter celles-là: un accident arrivé à la cage d’extraction, un écrou
cassé, allait arrêter le travail pendant un grand quart d’heure. En
bas du terri, un silence s’était fait, les moulineurs n’ébranlaient
plus les tréteaux d’un roulement prolongé. On entendait seulement
sortir de la fosse le bruit lointain d’un marteau, tapant sur de la
tôle.
 – Non, je suis du Midi, répondit le jeune homme.
 Le manoeuvre, après avoir vidé les berlines, s’était assis à terre,
heureux de l’accident; et il gardait sa sauvagerie muette, il avait
simplement levé de gros yeux éteints sur le charretier, comme gêné
par tant de paroles. Ce dernier, en effet, n’en disait pas si long
d’habitude. Il fallait que le visage de l’inconnu lui convînt et qu’il fût
pris d’une de ces démangeaisons de confidences, qui font parfois
causer les vieilles gens tout seuls, à haute voix.
 – Moi, dit-il, je suis de Montsou, je m’appelle Bonnemort.
 – C’est un surnom? demanda Étienne étonné.
 Le vieux eut un ricanement d’aise, et montrant le Voreux:
 – Oui, oui... On m’a retiré trois fois de là-dedans en morceaux,
une fois avec tout le poil roussi, une autre avec de la terre jusque
dans le gésier, la troisième avec le ventre gonflé d’eau comme une
grenouille... Alors, quand ils ont vu que je ne voulais pas crever, ils
m’ont appelé Bonnemort, pour rire.
 Sa gaieté redoubla, un grincement de poulie mal graissée, qui
finit par dégénérer en un accès terrible de toux. La corbeille de feu,
maintenant, éclairait en plein sa grosse tête, aux cheveux blancs et
rares, à la face plate, d’une pâleur livide, maculée de taches bleuâtres.
Il était petit, le cou énorme, les mollets et les talons en dehors, avec
de longs bras dont les mains carrées tombaient à ses genoux. Du
reste, comme son cheval qui demeurait immobile sur les pieds, sans




 	
paraître souffrir du vent, il semblait en pierre, il n’avait l’air de se
douter ni du froid ni des bourrasques sifflant à ses oreilles. Quand il
eut toussé, la gorge arrachée par un raclement profond, il cracha au
pied de la corbeille, et la terre noircit.
 Étienne le regardait, regardait le sol qu’il tachait de la sorte.
 – Il y a longtemps, reprit-il, que vous travaillez à la mine?
 Bonnemort ouvrit tout grands les deux bras.
 – Longtemps, ah! oui!... Je n’avais pas huit ans, lorsque je suis
descendu, tenez! juste dans le Voreux, et j’en ai cinquante-huit, à
cette heure. Calculez un peu... J’ai tout fait là-dedans, galibot d’abord,
puis herscheur, quand j’ai eu la force de rouler, puis haveur pendant
dix-huit ans. Ensuite, à cause de mes sacrées jambes, ils m’ont mis
de la coupe à terre, remblayeur, raccommodeur, jusqu’au moment
où il leur a fallu me sortir du fond, parce que le médecin disait que
j’allais y rester. Alors, il y a cinq années de cela, ils m’ont fait
charretier... Hein? c’est joli, cinquante ans de mine, dont quarantecinq au fond!
 Tandis qu’il parlait, des morceaux de houille enflammés, qui,
par moments, tombaient de la corbeille, allumaient sa face blême
d’un reflet sanglant.
 – Ils me disent de me reposer, continua-t-il. Moi, je ne veux
pas, ils me croient trop bête!... J’irai bien deux années, jusqu’à ma
soixantaine, pour avoir la pension de cent quatre-vingts francs. Si je
leur souhaitais le bonsoir aujourd’hui, ils m’accorderaient tout de
suite celle de cent cinquante. Ils sont malins, les bougres!... D’ailleurs,
je suis solide, à part les jambes. C’est, voyez-vous, l’eau qui m’est
entrée sous la peau, à force d’être arrosé dans les tailles. Il y a des
jours où je ne peux pas remuer une patte sans crier.
 Une crise de toux l’interrompit encore.
 – Et ça vous fait tousser aussi? dit Étienne.
 Mais il répondit non de la tête, violemment. Puis, quand il put
parler:
<


 	
 – Non, non, je me suis enrhumé, l’autre mois. Jamais je ne
toussais, à présent je ne peux plus me débarrasser... Et le drôle, c’est
que je crache, c’est que je crache...
 Un raclement monta de sa gorge, il cracha noir.
 – Est-ce que c’est du sang? demanda Étienne, osant enfin le
questionner.
 Lentement, Bonnemort s’essuyait la bouche d’un revers de
main.
 – C’est du charbon... J’en ai dans la carcasse de quoi me chauffer
jusqu’à la fin de mes jours. Et voilà cinq ans que je ne remets pas les
pieds au fond. J’avais ça en magasin, paraît-il, sans même m’en
douter. Bah! ça conserve!
 Il y eut un silence, le marteau lointain battait à coups réguliers
dans la fosse, le vent passait avec sa plainte, comme un cri de faim
et de lassitude venu des profondeurs de la nuit. Devant les flammes
qui s’effaraient, le vieux continuait plus bas, remâchant des souvenirs.
Ah! bien sûr, ce n’était pas d’hier que lui et les siens tapaient à la
veine! La famille travaillait pour la Compagnie des mines de Montsou,
depuis la création; et cela datait de loin, il y avait déjà cent six ans.
Son aïeul, Guillaume Maheu, un gamin de quinze ans alors, avait
trouvé le charbon gras à Réquillart, la première fosse de la Compagnie,
une vieille fosse aujourd’hui abandonnée, là-bas, près de la sucrerie
Fauvelle. Tout le pays le savait, à preuve que la veine découverte
s’appelait la veine Guillaume, du prénom de son grand-père. Il ne
l’avait pas connu, un gros à ce qu’on racontait, très fort, mort de
vieillesse à soixante ans. Puis, son père, Nicolas Maheu dit le Rouge,
âgé de quarante ans à peine, était resté dans le Voreux, que l’on
fonçait en ce temps-là: un éboulement, un aplatissement complet, le
sang bu et les os avalés par les roches. Deux de ses oncles et ses trois
frères, plus tard, y avaient aussi laissé leur peau. Lui, Vincent Maheu,
qui en était sorti à peu près entier, les jambes mal d’aplomb
seulement, passait pour un malin. Quoi faire, d’ailleurs? Il fallait




Похожие

Доступ онлайн
350 ₽
В корзину