Langue et culture francaises = Культура французской речи
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Тематика:
Французский язык
Издательство:
ФЛИНТА
Год издания: 2021
Кол-во страниц: 144
Дополнительно
Вид издания:
Учебное пособие
Уровень образования:
ВО - Бакалавриат
ISBN: 978-5-9765-0963-4
Артикул: 167368.02.99
Учебное пособие ставит своей целью расширение и углубление навыков практического владения устным и письменным французским языком. Пособие имеет ярко выраженную лингвокультурную коммуникативную направленность. Дополнительные тексты, сопровождаемые системой упражнений, дают возможность самостоятельно совершенствовать знание французского языка.
Для изучающих французский язык.
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Ж. Багана Н. Кривчикова Н. Трещёва LANGUE ET CULTURE FRANÇAISES КульТура фраНцузсКой речи Учебное пособие 3-е издание, стереотипное Москва Издательство «ФЛИНТА» 2021
УДК 811.133.1(075.8) ББК 81.2Фр-5-923 Б14 Багана Ж. Б14 Langue et culture françaises. Культура французской речи [Электронный ресурс] : учеб. пособие / Ж. Багана, Н.Л. Кривчикова, Н.В. Трещёва. — 3-е изд., стер. — М. : ФЛИНТА, 2021. — 144 с. ISBN 978-5-9765-0963-4 Учебное пособие ставит своей целью расширение и углубление навыков практического владения устным и письменным французским языком. Пособие имеет ярко выраженную лингвокультурную коммуникативную направленность. Дополнительные тексты, сопровождаемые системой упражнений, дают возможность самостоятельно совершенствовать знание французского языка. Для изучающих французский язык. УДК 811.133.1(075.8) ББК 81.2Фр-5-923 ISBN 978-5-9765-0963-4 Учебное издание Багана Жером Кривчикова Нэля леонидовна Трещёва Наталья Васильевна LANGUE ET CULTURE FRANÇAISES КульТура фраНцузсКой речи Учебное пособие © Багана Ж., Кривчикова Н.Л., Трещёва Н.В., 2016 © Издательство «ФЛИНТА», 2016 Подписано к выпуску 07.12.2020. Электронное издание для распространения через Интернет. ООО «ФЛИНТА», 117342, г. Москва, ул. Бутлерова, д. 17-Б, комн. 324. Тел./факс: (495)334-82-65; тел. (495)336-03-11. E-mail: flinta@mail.ru; WebSite: www.flinta.ru
Avant-propos Cet ouvrage propose un enseignement complet sur la pratique de la langue et de la culture françaises. Il est destiné aux étudiants des années supérieures et à tous ceux qui veulent améliorer leur expression française écrite et orale. Le manuel « Langue et culture françaises » a pour ambition d'aboutir à une meilleure maîtrise de la langue française, écrite et orale, de faire prendre conscience aux étudiants du rôle important joué par l'expression orale, et, en éveillant leur curiosité et leur intelligence, de justifier l'existence même de cet enseignement. Ce manuel comprend sept unités composées chacune de trois textes essentiels et de quelques textes complémentaires qui peuvent être étudiés de façon indépendante. Les textes sont suivis des exercices qui permettent, d'une part un travail collectif en salles d'études, en relation avec l'étude de la leçon, d'autre part, un travail individuel de l'étudiant. Auteurs
UNITÉ 1 : SOCIÉTÉ Texte 1 : FEU SUR L'ÉTAT-PROVIDENCE Dans toute l'Europe se développe une offensive, d'une ampleur sans précédent, contre le monde du travail et le modèle social en vigueur depuis un demi-siècle. Partout se multiplient grèves et manifestations, dans la tourmente des vagues de licenciements massifs régulièrement annoncés, de l'extension continue du chômage et de l'exclusion. Commencée il y a plus de dix ans, facilitée par l'affaiblissement du mouvement syndical, l'opération de démantèlement s'est accélérée depuis la chute du mur de Berlin, l'effondrement du bloc soviétique et la disparition de toute perspective de rechange à la démocratie de marché. Les classes sociales dominantes, qui n'en finissent pas de fêter la divine surprise, entendent bien profiter de leur triomphe sans combat, là-bas, pour prendre, ici, leur revanche sur le mouvement ouvrier, liquider le compromis social, accélérer la mondialisation du marché du travail et en tirer de nouveaux profits [...] Or, le statut du salarié, avec des modalités variables d'un pays à l'autre, reposait traditionnellement sur trois piliers : salaire, conditions de travail et protection sociale. Il était tout d'abord reconnu à chacun le droit à une rémunération décente de son travail, indexée sur le coût de la vie, la croissance économique, l'augmentation de la productivité et comportant pour les moins qualifiés un salaire minimum. Étaient ensuite juridiquement établies les conditions de travail dans l'entreprise : hygiène et sécurité, horaires et durée, repos et congés ; droit de grève, droit syndical et de représentation ; information et éventuellement participation ou cogestion. Enfin, des mécanismes d'assurance et d'assistance collectifs garantissaient la personne et sa famille contre les principaux risques sociaux, en particulier : accidents et maladies, vieillesse, chômage. Faut-il rappeler que, partout en Europe, un tel statut fut le résultat inachevé de compromis élaborés et négociés au terme d'interminables luttes sociales et de guerres dévastatrices, étalées sur plus d'un siècle et demi ? Il ne doit rien au bon vouloir d'un prince — État-providence — ou au caprice d'une déesse de l'abondance — les « Trente Glorieuses1 ». Les droits sociaux n'ont pas été « acquis », mais conquis, et l'État n'a rien de providentiel : il est seulement le garant de la bonne affectation de fonds entièrement collectés sur les revenus des travailleurs. Au reste, les fondements de ce statut sont consignés dans les déclarations des droits, les préambules des Constitutions,
les principes généraux du droit et dans de nombreuses conventions et traités internationaux ratifiés, qui s'imposent aux gouvernants. La légitimité du pouvoir qu'ils exercent est subordonnée à leur aptitude à garantir ces droits qui fondent le pacte social. En France, M. Balladur2, surmontant3 un désir de concertation maintes fois exprimé, aura démocratiquement mis à profit la période des vacances du mois d'août 1993 et l'absence de session parlementaire pour bouleverser par décrets le régime des retraites des salariés. Il faudra, dans les années à venir, travailler plus longtemps pour toucher une retraite réduite. D'autant plus réduite, l'équité n'étant pas la vertu dominante, que le revenu du bénéficiaire, si l'on ose dire, était plus modeste. Avec le courage politique qu'il revendique, le gouvernement s'est appliqué à reporter le plein effet de sa réforme en l'an 2008. Par la même occasion, ces simples décrets auront fait un chiffon de papier de la loi de 1983 sur la retraite à soixante ans, l'une des rares mesures sociales de la gauche restée populaire : il deviendra de plus en plus difficile, voire impossible pour la majorité des gens, de prendre à cet âge une retraite normale. Attaques contre le salaire minimum Ces mesures ont été précédées et suivies par d'autres, tel l'accord de juillet 1993 sur l'assurance chômage, venu après ceux de 1991 et 1992, entraînant une augmentation des cotisations et une diminution des prestations, cassées depuis 1974 de 90 % à 57 % du salaire de base. Sur la même pente descendante, dans la lignée des mesures prises depuis 1976, les cotisations d'assurance-maladie augmentent tandis que diminue le remboursement des soins médicaux et qu'est majoré le forfait hospitalier à la charge de l'assuré. Déjà avant l'entrée en vigueur de ces dispositions, un Français sur cinq (à commencer par les plus jeunes, les ouvriers non qualifiés, les chômeurs) renonçait à se faire soigner par manque d'argent, selon une enquête du Centre de recherche, d'étude et de documentation en économie de la santé (CREDES). Avec la loi quinquennale sur l'emploi, c'est d'abord l'exercice des droits des salariés à la représentation et à la participation dans l'entreprise, pourtant consacrés dans le préambule de la Constitution, qui sera désormais laissé à la discrétion de l'employeur. C'est aussi le salaire minimum interprofessionnel de croissance (SMIC), institué en 1968, qui se trouve mis en cause par le transfert progressif, total ou partiel, des cotisations familiales, de l'entreprise à l'État pour les salaires inférieurs à 1,5 fois le SMIC. Sans être formellement aboli, le SMIC cesse d'être un salaire « minimum » et « de croissance », autant dire d'exister. Une
liquidation déjà largement expérimentée avec les contrats de retour à l'emploi (CRE) pour les chômeurs de longue durée et, surtout, les multiples formules d'emploi des jeunes comportant exonération de charges sociales et instaurant de fait, au profit des entreprises, le « SMIC jeunes » qu'elles réclament et qui concerne déjà la moitié des moins de vingt-cinq ans. C'est, enfin, toute une série de dispositions sur la flexibilité, permettant en particulier aux employeurs de mettre les salariés au chômage partiel jusqu'à 1200 heures par an, indemnisés au mieux à 50 %, d'annualiser la durée de travail avec des journées de dix heures et des semaines de quarante-huit heures sans rémunération supplémentaire, d'augmenter unilatéralement le nombre d'heures supplémentaires seulement compensées par des heures de repos ; d'encourager le travail à temps et à salaire (mais aussi à protection sociale) partiels ; d'étendre les dérogations à la législation sur le repos dominical ; d'employer en preapprentissage des enfants des l'âge de quatorze ans, maintenus sous statut scolaire ; tandis que l’expérimentation de la semaine de trente-deux heures, écran de fumée, ne concernera au mieux que quelques milliers de salaries. De plus, l'ensemble des mesures ainsi prévues dans la loi quinquennale s'accompagne d'un énorme transfert de charges financières des entreprises vers l'Etat, autrement dit vers les contribuables qui, pour l'essentiel, sont les salaries eux-mêmes, ainsi doublement victimes. Ils devront payer très cher pour un statut social dégradé, tandis que se gonfleront les profits bruts et la capacité d'autofinancement des entreprises [...] « L'Europe sera sociale ou ne sera pas précisait M. Mitterrand. Gouvernement et patronat [...] ont commence à apporter leur réponse. Rien n'interdit aux citoyens d'en forger une autre. Christian de Brie, © Le Monde diplomatique Janvier 1994 1. Allusion aux « Trois Glorieuses », nom donné aux journées révolutionnaires des 27, 28 et 29 juillet 1830 qui mirent fin à la Restauration. Les « Trente Glorieuses » désignent les trente années de prospérité économique, de 1945 à 1975. 2. Premier ministre de mars 1993 à mai 1995. 3. Ironique. I. Vocabulaire à traduire : un état-providence ______________________________________________ une offensive __________________________________________________
mettre / entrer en vigueur ________________________________________ une tourmente _________________________________________________ un démantèlement ______________________________________________ une perspective de rechange ______________________________________ un effondrement _______________________________________________ tirer de nouveaux profits _________________________________________ un pilier ______________________________________________________ une rémunération décente ________________________________________ décente ______________________________________________________ une bonne affectation ___________________________________________ être consigné __________________________________________________ une concertation _______________________________________________ mettre à profit _________________________________________________ une équité ____________________________________________________ revendiquer ___________________________________________________ s'appliquer ___________________________________________________ un chiffon de papier ____________________________________________ majorer ______________________________________________________ un forfait hospitalier ____________________________________________ une loi quinquennale ____________________________________________ une exonération ________________________________________________ instaurer _____________________________________________________ II. Trouvez le mot qui manque et faites ensuite une phrase avec ce mot : l Le __________ du mur de Berlin a accéléré la fusion de l'Allemagne. l L'entrepreneur, qui vient de signer un nouveau contrat, va en tirer __________ . l Le plan __________ sur l'emploi a produit un effet spectaculaire. l Cet étudiant a __________ fois exprimé ses idées. l Le gouvernement français a __________ les taux des soins hospitaliers. l Le modèle d'assurance-maladie en ___________ pose beaucoup de problèmes en France. l Il a mis à __________ la période des fêtes pour régler ses problèmes. l Les lois votées par le parlement en font __________ . l Ce jeune professeur français a été __________ à Toulouse. l L'apparition de ce film est d'une __________ sans précédent.
III. Trouvez le terme qui correspond à chaque mot ou expression : mettre en cause ________________________________________________ une loi quinquennale ____________________________________________ fêter la divine surprise ___________________________________________ feu sur l'état-providence _________________________________________ mettre à profit _________________________________________________ une attaque contre le salaire minimum ______________________________ une tourmente des vagues de licenciements __________________________ une exonération ________________________________________________ l'effondrement du bloc soviétique _________________________________ reposer sur trois piliers __________________________________________ une charge sociale ______________________________________________ des guerres dévastatrices _________________________________________ IV. Trouvez le terme qui s'oppose à chaque mot ou expression : majorer les forfaits _____________________________________________ un chômeur de longue durée ______________________________________ une ampleur sans précédent ______________________________________ une déesse de l'abondance _______________________________________ un état-providence ______________________________________________ consigner dans les déclarations ____________________________________ les années à venir ______________________________________________ une diminution des prestations ____________________________________ le statut du salarié ______________________________________________ les classes dominantes __________________________________________ V. Traduisez en français le texte suivant (ci-dessous indiqué) : Концепция социального обеспечения предусматривает гарантию минимального уровня жизни и стабильного существования всех членов общества, что достигается совместными усилиями государства и частного предпринимательства при координирующей роли правительства в лице министерства здравоохранения и социального обеспечения. Особое значение придается поддержанию баланса между затратами общества и каждого индивидуума с тем, чтобы люди получали социальную помощь, соотносимую со средним доходом работника, но не выше его.
Структура социального обеспечения носит комплексный характер. Она включает выплаты, гарантирующие минимальный доход (пенсии, обеспечение нетрудоспособных), страхование здоровья, вспомоществование нуждающимся. Концепция системы социального обеспечения базируется на том, что для ее нормального функционирования необходимы усилия не только государства и бизнеса, но и каждого отдельного человека. Для получения базовой пенсии по старости необходим 25-летний страховой стаж и 65-летний возраст. Размер такой пенсии может быть сокращен до 58% установленного уровня в случае ухода на пенсию в 60 лет и увеличен до 188% при уходе на пенсию в 70 и более лет. Второй компонент системы социального обеспечения — страхование здоровья. Существуют шесть альтернативных систем, которые охватывают все население: l страхование здоровья наемных работников частного сектора; l страхование моряков; l ассоциации взаимопомощи по страхованию работников государственных предприятий и учреждений; l ассоциации взаимопомощи по страхованию работников муниципальных предприятий и учреждений; l ассоциации взаимопомощи по страхованию учителей и других работников частных школ; l национальное страхование здоровья лиц, занятых индивидуальным трудом, а также неработающих, осуществляемое муниципалитетами. Третий компонент системы — общественное вспомоществование — охватывает тех, кто сам не может обеспечить минимальный уровень жизни. Такая помощь предоставляется на основе Закона о гарантиях прожиточного минимума и выплачивается по семи номинациям: на повседневные нужды, образование, жилье, медицинское обслуживание, материнство, по безработице, на похороны. Общественное вспомоществование осуществляется также и на основании шести других законов, конкретизирующих адресатов получения помощи. Приоритет отдан защите материнства и детства. Для решения вопросов о предоставлении помощи существуют специальные центры. Кроме того, эта система предназначена и для умственно отсталых детей, а также детей с физическими недостатками. Помощь оказывается и пожилым людям (создание реабилитационных центров и домов для престарелых, оказание медицинской помощи на дому, учреждение волонтерских организаций для вовлечения населения в активную деятельность по месту жительства).
VI. Thème à discuter : l Parlez des problèmes pris en charge par l'état. Texte 2 : LES FEMMES ET LA VIE POLITIQUE S'habituer au scandale de la sous-représentation des femmes dans la vie publique est le signe d'une certaine dégénérescence des vertus démocra tiques. Le justifier par la lenteur de l'évolu tion des mentalités reflète une tendance à la mauvaise foi. Le déplorer sans tenter d'y remédier, ou s'y résigner en attendant le miracle, révèle un attachement tout relatif aux principes de la République. Constat accablant, en effet, à l'entrée de ce troi sième millénaire : l'égalité, proclamée en France et dans le monde, a engendré une réalité sans rapport, voire contraire à ce principe. Voyons plutôt : dans le monde, la moyenne de la participation féminine aux Parlements nationaux s'élève à 11 %. La France reconnut aux femmes le droit de vote par une ordonnance du Comité de libération nationale du 21 avril 1944 : « Les femmes sont électrices et éligibles dans les mêmes conditions que les hommes » (article 17). Après des débats d'une misogynie caricaturale et avec un retard considérable sur les autres pays, ce qui peut sembler paradoxal puisque notre pays s'enorgueillit d'avoir été le premier à instaurer le suffrage « universel », dès 1848. Mais les femmes en étaient exclues ... ainsi que les fous ! Trente-trois femmes, 6 % d'élues lors des premières élections nationales, le 21 octobre 1946 à l'Assemblée constituante. Aujourd'hui, près d'un demisiècle plus tard, elles sont 5,6 % au Parlement français. Dans cette Europe de 327 millions d'habitants, dont 51,5 % de femmes et une moyenne de 11,3 % d'élues, la France détient le triste privilège d'être — à égalité avec la Grèce — le pays le plus en retard dans la représentation féminine. Ces chiffres, ce blocage, contredisent les proclamations libertaires nées de la Révolution française et de la philosophie des Lumières. Étrange, d'ailleurs, que les législateurs d'alors n'aient vu aucune contradiction entre l'universalité du principe d'égalité et l'exclusion des femmes de la vie publique, pas plus qu'avec le maintien de l'esclavage. En fait, le sujet des droits politiques défini par la Déclaration des droits de l'homme (1791) était de sexe masculin, blanc, adulte et bon contribuable. De plus, la différenciation sexuelle a provoqué une différenciation sociale, ou la ségrégation des rôles (le gender américain). À l'homme la sphère